L'instant T

C'est aujourd'hui que s'est ouvert le procès des éco-terroristes responsables de la catastrophe de la Mer du Nord. Les quatre inculpés devront répondre de l'explosion du centre de recherche nucléaire off-shore ayant entrainé le plus important incident technologique de ces quarante dernières années (voir dossier).

La scéance, à laquelle tous les médias mondiaux étaient conviés à été interrompue lorsqu'une trentaine de manifestants ont fait irruption dans la salle.
Rapidement maitrisés par les forces de sécurité en présence, ces individus ont réussi toutefois à lancer une grenade fumigène, obligeant l'évacuation de la salle.

Le porte parole de Greenpeace, comptant parmi les personnes manifestant à l'extérieur du bâtiment a qualifié l'audience de "mascarade". Toujours selon lui, "les seules personnes responsables de l'accident sont ceux qui part leur insouciance et l'appât du gain ont permis la création d'une structure aussi dangereuse au mépris des traités internationaux".

Le Secrétaire de l'Union assigné à la sécurité a de son côté déclaré que "toute nouvelle tentative terroriste d'opposition à la justice sera sévèrement réprimée. Les criminels responsables de la suspension de l'audience d'aujourd'hui sont d'ores et déjà en garde à vue. Il est probable que ces activistes n'en soient pas à leur coup d'essai."

La scéance est reportée à une date ultérieure, le temps de mettre en place de nouvelles mesures de sécurité.

15 ans après son lancement, le projet Copernicus a enfin pris forme réelle. 250 colons sont désormais installés sur notre satellite.

Le gouverneur des Etats Fédérés Asiatiques s'est félicité de la réussite de ce projet :

"[...]Un projet qui, malgrès les retards intempestif dus au sabotage a été mené à bien par des hommes et des femmes dont les compétences et le dévouement sont sans égal."
Le gouverneur a par ailleurs ajouté que les travaux d'extraction du minerai lunaire commenceraient selon le calendrier prévu.

Constructeurs des installations d'hebergement et du matériel de transport Terre/Lune du projet, les chantiers spatiaux Andromeda (filiale du groupe Aretech) se frottent également les mains :

"nous comptons maintenant nous tourner vers le grand public. La démocratisation des voyages interplanétaire est maintenant devenue réalité, cela n'est plus réservé aux hommes d'affaires fortunés et aux grandes puissances gouvernementales."(A. Richt - Directeur des Chantiers Andromeda)

Grand concurrent des états asiatiques, l'UEMA a de son côté annoncé une augmentation d'un milliard de crédits pour le budget de l'Agence Spatiale Internationale. Le projet Magellan devrait ainsi trouver un second souffle. Cet après midi, le directeur du projet a relativisé la réussite asiatique :

"La maîtrise de la banlieu planétaire n'est plus à l'heure actuelle un défi majeur. Je vous rappelle qu'il y a plus de 70 ans, l'homme posait déjà le pied sur la Lune.
Le projet Magellan devrait quant à lui nous permettre d'investir la surface martienne a une échelle encore jamais vue. Je vous garanti une surprise de taille pour Noël prochain."

Inquiet des dernières tentatives expansionnistes de ces pionniers spatiaux, la Communauté Internationale du Monde Libre se réunira le mois prochain à Geneve afin de réviser la convention sur les frontières des nouveaux mondes.

Le 30 juin 2045, une dizaine d'activistes écologiques investissaient la plateforme offshore Aretech, située en Mer du Nord, au large du Danemark.
Les manifestants réclamaient la fermeture et le démantelement de ce site abritant un centre de production nucléaire destiné à alimenter la station Andromeda.

Selon Shari Mank, une des activistes, la manifestation aurait du seulement bloquer le fret en partance pour la station. Seuls quelques uns auraient décidé en secret d'un sabotage de la plateforme.

Dix charges explosives ont simultanément explosé en différents points de la structure, entraiant une surcharge des dix réactuers présents dans l'installation.
La réaction en chaîne a entrainé une serie d'explosions si violentes qu'elles ont été entendues jusqu'à Paris.

Le nuage radioactif a contaminé toutes les régions alentours, obligeant des millions de personnes a fuir. Les zones déclarées inhabitables s'étalent dur une superficie allant de la République Anglaise à l'Union des Flandes jusqu'à la Fédération Scandinave (voir carte ci-contre).

Cette catastrophe écologique et humanitaire a conduit à une véritable vague de panique à travers tout le globe.

La zone de contamination, bien plus grande que la zone interdite officielle a conduit une grande partie des populations européennes a migrer vers les continents africains et asiatiques.

Affaiblie par les changements climatiques et les problèmes socio-économique des ces cinquantes dernières années, "La Vieille Europe" a succombée à cette dernière attaque. Les maigres populations restant dans ses territoires sont laissées à leur triste sort, en parias, trop pauvres ou trop irradiés pour rejoindre la société.

On estime à près de 230 millions de personnes déplacées, répartis entre l'Afrique, l'Asie et le continent Américain.

Le procès en cour devra déterminé les responsabilités de chacun dans ce drame. Aussi bien du côté des terroristes - les responsables de la pose des charges, selon leurs camarades ayant tous été tués dans l'explosion ou par la sécurité de la plateforme - que de la société Aretech, la plateforme ayant contenu beaucoup plus de matières dangereuses que prévues.

La confiance du public en l'énergie nucléaire dépendra beaucoup du résultat de ce procès. Si la société Aretech est incriminée, sa situation de monopole de prestation de services aux forces gouvernementales devrait sérieusement en pâtir